« Catherine Delhez, Corinne Borgnet et Daniel Delvaux «montent» au collège.Luc Mélon présidera le CPAS et reprend les finances communales.
Exit le président de CPAS Christophe Mélon (Amay Plus) et les échevins écolos Daniel Boccar et Gregory Pire sur démissions pour raisons diverses, une nouvelle équipe dirigeante est à (re) bâtir à Amay. Les pions sont désormais en place sur l’échiquier du Collège communal pour la seconde partie de législature. C’est l’actuel échevin des Travaux Luc Mélon qui reprendra la présidence du CPAS avec «le bonus» de la compétence des finances communales, tandis que les conseillers communaux Catherine Delhez (présidente du conseil), Daniel Delvaux et Corinne Borgnet prêteront serment, le 4 décembre, en tant qu’échevins.
Ces glissements ont été avalisés, lundi soir, en assemblée générale où la trentaine de militants écolos a donc décidé de partir en cavalier seul jusqu’en 2018 (voir notre édition de ce mercredi). «Si Christophe Mélon n’avait pas démissionné de la présidence du CPAS pour raisons privées, nous aurions maintenu l’alliance avec Amay Plus, insiste d’emblée Jean-Michel Javaux. Cette nouvelle donne est venue bouleverser nos plans initiaux dans le cadre du remplacement de nos deux échevins démissionnaires. C’est aussi un signal pour montrer à tout le monde, le PS – dont j’ai rencontré Angelo Ianiero ce mercredi matin – y compris, qu’Écolo n’est marié à vie avec personne et que tout est ouvert pour 2018. D’ici là, nous serons les seuls responsables et les citoyens nous jugeront. Imaginons que nous fassions à nouveau un gros score, il n’est pas dans les gênes d’Écolo de partir en majorité absolue.» Il en ira pourtant ainsi durant les trois années qui nous séparent du scrutin communal de 2018, malgré le climat constructif à nouveau entretenu avec le PS et qu’Écolo aurait très bien pu embarquer dans la majorité pour trois années. Mais c’était peut-être prendre le risque de remettre les socialistes en selle… Quant à l’idée de confier un échevinat à Benoît Tilman, le seul élu Amay Plus, les écolos amaytois disent l’avoir écartée faute de garantie sur la disponibilité requise à leurs yeux (un mi-temps pour se consacrer aux charges politiques).
À vouloir gérer seul, Écolo ne va-t-il pas perdre le bénéfice d’un avis parfois différent du sien pour faire collégialement les meilleurs choix? «Le débat contradictoire était déjà présent au sein du Collège même quand Christophe Mélon n’était pas présent», rassure Luc Mélon qui reprend donc les rênes du CPAS d’Amay. Un glissement de l’action sociale entre les mains «vertes» qu’Écolo appelait de tous ses vœux suite à la démission de Christophe Mélon «pour ne pas devoir tout reprendre à zéro».
4 échevinats féminins sur 5
Avec la «montée» de Catherine Delhez et Corinne Borgnet aux côtés de Stéphanie Caprasse et de Janine Davignon (en plus du nouveau venu Daniel Delvaux et du bourgmestre), le Collège amaytois comptera donc 4 échevinats féminins sur 5.
Et à ceux qui pourraient légitimement s’étonner de l’arrivée de ces deux «novices» aux postes à responsabilités (Catherine Delhez siège au conseil depuis 2012 et Corinne Borgnet depuis juin 2014), Écolo brandit l’argument de dames volontaires, motivées et – dimension ayant parfois pesé dans les démissions enregistrées depuis 2006 – qui ont réfléchi aux implications de leur engagement sur leur vie familiale. «On a beaucoup discuté de ce dernier aspect, confirme Jean-Michel Javaux. Il faut savoir être disponible pour le citoyen tout en sachant se protéger.»